violon

Sans conviction, on l'a inscrit à l'éveil musical de la maison de quartier. Il était le plus grand de la bande mais il ne s'est pas vexé, il a appris gentiment -et facilement - les chansons et il a participé sans rougir, courageusement au spectacle de fin d'année. Elle s'appelait Yuna, elle était la jolie animatrice très maternelle. Je n'avais pas réalisé ce qui se jouait là, mais Si a demandé, à la fin de l'année, à apprendre le violon. Comme Yuna. J'ai convaicu son père un peu sceptique d'accepter et Yuna a bien voulu commencer à lui apprendre, même s'il commençait juste à apprendre à lire. A la fin de cette première année de cours, il a participé en solo au spectacle de fin d'année. Son père lui a fièrement tendu son instrument, et la salle l'a écouté joué sagement, et j'ai rougi d'émotion. Yuna a quitté la maison de quartier mais a continué à fréquenter notre maison, plus ou moins assidument parceque sa carrière commençait à l'accaparer. Elle a loupé le premier rendez-vous de cette année et a annoncé qu'elle ne pourrait plus venir. On avait tous le coeur gros. Mais ce soir elle est revenue, avec ses cheveux doré, et son sourire en or. Elle était accompagné d'un grand jeune homme que Si a trouvé vraiment très sympa, qui est volontaire pour prendre le relais de Yuna! 

Jusqu'où Si mènera cette histoire, je ne sais pas... Le hasard (et la bonne volonté de chacun) parfois fait bien les choses.